Wednesday, October 11, 2006

STATION BREAK

Bonjour !


Sujet : Les "Radios libres"

STATION BREAK

« Libre, libre, libre » ils répèteront ce mot jusqu’à ce qu’il ne veule plus rien dire.

Programmes mis en boites, spitchs calibrés à la seconde, exil forcé des vrais impertinents, rédactions bâillonnées, changer un disque pour un autre dans la programmation établie équivaut à une mutinerie ; la radio libre est-elle une réalité ou simplement un slogan ?

Et si les seuls instants de liberté qu’avait connu la FM étaient dans cette période de ‘flou artistique’ où les pouvoirs publics n’avaient pas encore réagi face à ce nouvel engouement pour la radiodiffusion ? (Années 70, début 80)

Les animateurs sont libres, libres ?
Dans leurs propos ? Le droit de dire bite, couille, sodomie, sur tous les tons et toute la journée ?
Libre de se moquer des auditeurs, des vedettes qui font la une ?
Tu m'en parleras de cette liberté sous cellophane et codes barres.
La vulgarité n’est pas une liberté c’est un mode d’expression en France.

Liberté surveillée
La liberté d’expression est surveillée, dans la cour des grands, les gardiens surveillent, écoutent les conversations des prisonniers d’un système.


Libre de donner son avis ?
Les animateurs deviennent des gens comme les autres (…) ils s’impliquent dans les débats, les échanges d’idées. Ce n’est pas une liberté, puisque le fruit d’un calcul, celui qui s’implique joue souvent un jeu, le jeu de la provoc’, histoire de donner du ‘relief’ aux échanges.

Les journalistes ont gagné en liberté.
C’est absolument faux, et vérifiable à l’échelle nationale comme locale, les intéressés le savent bien, quelques uns sont sous la coupe de leurs responsables, ils se sont persuadés du contraire de ce que j’avance, la vérité est parfois dure à regarder en face.

Les écoles de journalisme font des beaux parleurs, on les injecte directement dans une grande rédaction, ça flatte leur ego, et les dirigeants se félicitent d’avoir une main d’œuvre sans exigences particulières.
Ils sont sans passé, sans expérience véritable, ils suivront le chef de rédaction lui-même suivant des consignes, ils suivront aussi le fil AFP, sans vérifier la véracité des dépêches.
Quand un va pirater l’AFP on va rire.

Qu’importe le traitement, l’analyse d’une information, nous sommes dans l’ère de l’instantané, plus le temps de comprendre, l’essentiel c’est d’être les premiers à donner cette info.
Interrogez des jeunes journalistes sur l’histoire, la politique, sortis des deux derniers thèmes qu’ils ont traités pour obtenir leurs diplômes ils n’ont pas grand-chose à vous apprendre.
Si je suis si vindicatif (pour certains) c’est par ce que j’ai un véritable respect pour cette profession.
Ce n’est en rien une attaque mais simplement une exigence qui devrait être un critère d’embauche dans une radio où la rédaction se veut on ne peut plus pointue.

La liberté de dire
Le, la journaliste peut désormais faire des commentaires après son flash, rire d’une info, s’indigner sur une autre, ai-je la liberté de dire que vos commentaires sont souvent malheureux et regrettables ?

Acceptez messieurs dames le jeu dangereux au quel vous vous adonnez, à la base, le, la journaliste se doit de rapporter une information, il a le devoir de s’effacer derrière celle-ci, ne pas prendre parti, ne pas donner d’avis, cela est une règle élémentaire de la profession..
Cette règle vous la transgressez, et vous vous indignez lorsque l’on pointe du doigt votre absence d’objectivité.
Tout cela au nom de la sacro-sainte déontologie, que vous brandissez comme un homme douteux brandit sa valise diplomatique lorsqu’il a été arrêté pour 3 feux rouges grillés.
La liberté a un prix, celui de votre carte de presse, le sésame qui fait de vous des intouchables, une caste à part.

Des privilèges qui devraient être révisés, oui, car si vous voulez jouer les présentateurs il faut revoir les règles du jeu et vos cartes.

Trop jeune pour…
Informer, tel est mon avis, à tout juste 20 ans on n’est pas en mesure d’avoir assez de recul sur l’information, c’est trop important, c’est un métier à grandes responsabilités, aujourd’hui les jeunes journalistes se moquent bien de grandir en connaissances, ils veulent être vedettes ; et quand bien même ils aimeraient le savoir (connaissance), dès leur premier salaire, la somme de travail demandée est telle qu’en rentrant le soir, ils n’ont qu’une envie, c’est tout couper, fermer, en un mot, dormir.
Ils entrent parfois dans une dynamique telle qui les empêche même de penser par eux même.


Des tubes en forme de barreaux
Des fenêtres musicales remplies de tubes identiques alignés comme des barreaux. Oh bien sûr on voit le paysage derrière mais ceux qui n’ont qu’un semblant d’idée sur ce qu’est la liberté se contentent de cette vision hachée du paysage musical.
Peut-on vraiment en vouloir à un qui n’a jamais connu que le lait en brique d’ignorer tout du goût du bon lait sorti de la vache.
Oui, ce qui arriverait avec le lait arriverait avec la musique, il aurait peut etre la nausée devant ce qu’il y a de meilleur et s’insurgerait pour qu’on lui redonne son ‘bibi’ de lait en poudre.

La liberté ce serait de pouvoir passer ce soir dans une émission le titre d'IAM la 25e image pour illustrer ces tueries dans les écoles.
Articuler une programmation autour de l’actualité, chaque jour offrir une heure de musiques ‘hors format’, ça serait une réelle liberté, ceci n’est qu’un exemple.

Mais ça aucun réseau ne le fera, aucune radio nationale n'ira modifier sa programmation, pré établie comme le menu d'une cantine scolaire qui ne sait faire rien d'autres que réchauffer des plateaux industriels nommés : nourriture.

Une radio associative, locale privée s'octroierait ce droit là.
On savait que le bonheur était dans le près, abriterait-il aussi les derniers bourgeons liberté ?


Battez-vous pour creuser des ‘meurtrières’ par lesquelles vous ferez passer un ou deux de vos bons disques.
Toute animatrice, tout animateur digne de ce nom; rêve d'exploser la forteresse dans laquelle il travaille, creuser des fenêtres par lesquelles il montrera aux auditeurs ses bons chois musicaux.
Je vous dois une explication, qu’est-ce qu’un ou une digne animatrice ? Un ou une animatrice qui pense par elle-même, qui a en résumé une vraie personnalité et non une boite crânienne en forme de moule à cake.

Je parle de ces personnes qui ont une culture, oui une vraie culture musicale, pas de ces lobotomisés qui ne savent pas qu'il y a autre chose que "le son pop rock" et qui sûrs d'eux pensent que la musique amplifiée est née début 80.

Et je ne suis pas passéiste en musique, mais je sais une chose, celles et ceux qui travaillent sur la musique de demain connaissent bien le jazz, le blues, le classique, e toutes ces autres musiques qui ont fait naître ce qui se joue aujourd'hui dans les clubs vraiment bien achalandés.

A plus tard dans ce monde pas si libre !


Cyril C

0 Comments:

Post a Comment

<< Home